Caractéristiques initiales et symptômes résiduels après traitement des patients atteints de neuroborréliose de Lyme : une cohorte multicentrique française - 01/06/22
Résumé |
Introduction |
Décrire les caractéristiques cliniques et les symptômes résiduels (SR) des patients atteints de neuroborréliose de Lyme (NBL).
Matériels et méthodes |
Une étude multicentrique rétrospective française chez des patients atteints de NBL entre 2010 et 2020 a été réalisée. Les cas étaient définis par la présence de manifestations cliniques compatibles avec une NBL et une synthèse intrathécale positive d'anticorps spécifiques anti-Borrelia. La définition de NBL "possible" était la présence de ces 2 critères isolés, tandis que la NBL "certaine" était définie par l'association de ces 2 critères à une pléiocytose. Une analyse de survie à partir de la date du début de traitement a été réalisée. Les patients ayant une NBL certaine ont été comparés aux patients avec une NBL possible.
Résultats |
Nous avons inclus 138 patients adultes dans 7 centres hospitaliers (27 % de femmes, âge moyen 59,5 ( ± 14,7) ans). La durée moyenne des symptômes avant le diagnostic était de 4 ( ± 8,3) mois. Les manifestations les plus fréquentes étaient les douleurs radiculaires (57 %), les paresthésies (33 %), l'asthénie (28 %), les troubles du sommeil (25 %), la paralysie faciale périphérique (23 %) et les céphalées (22 %). La sérologie de Lyme était positive dans 92 % des cas. L'analyse du liquide céphalo-rachidien (LCR) a révélé une pléiocytose lymphocytaire chez 52 % des patients. Après un traitement par ceftriaxone (83 %), doxycycline (26 %) ou amoxicilline (1 %) (durée moyenne de 22,5 jours (+/-4,95)), lors de la dernière visite (durée moyenne de suivie 190 jours (+/- 355) [30-1029]), 74 patients (59 %) présentaient des SR, principalement des douleurs radiculaires (25 %), des paresthésies (13 %) et une asthénie (12 %). L'analyse de survie montrait une absence de SR dans 67 %, 58 %, 45 % et 23 % à 3, 6, 12 et 24 mois respectivement. Les patients avec SR avaient une durée de symptômes plus longue avant le début du traitement par rapport aux patients sans SR (5,5 moiscontre 1,7 mois ; p<0,01). Les 72 patients avec une NBL certaine avaient une durée de symptômes plus courte (1,9 mois vs 6,4 mois ; p<0,01), et moins de SR au dernier suivi (41 % vs 83 %, p<0,001) que les patients avec une NBL possible.
Conclusion |
Notre étude a montré que malgré les manifestations neurologiques typiques, les délais entre les symptômes et le diagnostic restaient trop longs ( > 1 mois) avec des risques possibles de SR. Le défi pour le clinicien reste le diagnostic et le traitement précoce pour réduire le risque de symptômes résiduels.
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Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 1 - N° 2S
P. S143-S144 - juin 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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